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Canal Seine-Nord : La CFDT veut un engagement ferme du gouvernement

Publié le 06/05/2014

Un projet pour le développement économique des régions Nord - Pas de Calais, Picardie, Haute-Normandie

*Photo* : De gauche à droite : André Milan, secrétaire général CFDT Transports et Environnement, Valérie Latron, CFDT Haute Normandie, Bernard Thuillier, CFDT Picardie et Pascal Catto, Secrétaire Général CFDT Nord-Pas de Calais 

La CFDT du Nord-Pas de Calais, de la Picardie, de la Haute-Normandie et la Fédération Générale des Transports & de l’Environnement CFDT demandent au Président de la République, François Hollande, d’annoncer rapidement la validation du projet canal Seine Nord Europe. Projet dans sa dernière configuration qui propose un autre financement avec une participation accrue de l’Europe (7 à 40 %), des collectivités territoriales et donc d’une nécessaire intervention de  l’État.

Pour la CFDT, l’Ecotaxe est la source de financement à privilégier.

Le canal Seine Nord est un outil au service de la compétitivité
des ports et de la complémentarité entre ces derniers.

Le canal s’inscrit aussi dans une logique de complémentarité dans les transports (multimodaux « rail, route, voie d’eau »), c’est pour la CFDT un outil au service du développement durable de réduction de gaz à effet de serre.

Cette complémentarité fonctionnera si l’ensemble des acteurs sont partie prenantes (routier, logistique, batellerie, ferroviaire, collectivités locales, …)

L’enjeu pour les territoires c’est aussi, au niveau économique, synonyme de croissance avec les 50 000 emplois à terme affichés et les 13 000 emplois pour sa construction.

L’intérêt pour la CFDT c’est une collaboration étroite et une complémentarité entre les régions concernées, il s’agit de dépasser les querelles ou défense de clocher dans l’intérêt du développement de nos régions.

On a entendu l’intérêt porté par les investisseurs du privé pour aussi réorganiser leurs plateformes logistiques de distribution en fonction du tracé.

Ce projet futur devra se faire au travers d’un comité de pilotage, il faudra des coordinations très fortes notamment au niveau de l’emploi, ainsi qu’une politique d’anticipation des besoins en main d’œuvre (passant par la formation) pour trouver les compétences nécessaires.

Les donneurs d’ordres devront aussi privilégier une partie des emplois en contrats d’insertion permettant de réinsérer un public éloigné de l’emploi et de fait de monter en compétences ces personnes.

Dès le début du processus, il faudra penser aux conditions de reconversion des salariés mobilisés dans ce chantier.

Pour cela un pilotage infrarégional est souhaitable via les services publics de l’emploi. L’association des partenaires sociaux est aussi essentielle afin de créer et soutenir des filières industrielles et de services en lien avec les secteurs professionnels concernés.

Un autre atout de ce canal c’est le développement du tourisme fluvial qui pourra bénéficier de ces investissements, voire d’aménagements pour la plaisance.

Il faudra aussi revoir et anticiper les besoins en innovation et attractivité du secteur de la batellerie leur permettant à assumer ce développement.

Il faudra aussi anticiper les besoins en infrastructures de desserte, mais aussi les questions ravitaillement, réparation, construction…

La CFDT du Nord-Pas de Calais, de la Picardie, de la Haute-Normandie et la CFDT des Transports et de l’Environnement soutiennent donc le projet du canal Seine Nord et demandent à l’État de prendre ses responsabilités car la croissance passe aussi par des politiques d’investissement durable créatrice d’emplois et de développement économique.

Au moment où l’on fête les 20 ans d’Eurotunnel, qui fut à son époque le grand chantier, la CFDT attend du gouvernement l’annonce de ce grand chantier qu’est le canal Seine Nord Europe.