Non à une baisse de l'indemnisation des chômeurs en formation ! (24/03)

Publié le 24/03/2011
Non à une baisse de l'indemnisation des chômeurs en formation ! (24/03)
Non à une baisse de l'indemnisation des chômeurs en formation ! (24/03)

Communiqué de presse de Laurent Berger, secrétaire national

 

Pôle Emploi

Non à une baisse de l’indemnisation

des chômeurs en formation !

 Depuis le 31 décembre 2010, le gouvernement a supprimé l’Allocation en faveur des demandeurs d’emploi en formation (Afdef). Cofinancé avec les partenaires sociaux, ce dispositif profitait à 30 000 demandeurs d’emploi. Il permettait à ces personnes de percevoir un revenu jusqu’à la fin de leur formation, une fois leurs droits à l’assurance chômage épuisés.

 Depuis le début de l’année, de nombreux demandeurs d’emploi hésitent à s’inscrire dans une formation longue, de peur de se retrouver sans ressources.

 Le gouvernement propose aux partenaires sociaux de cofinancer une nouvelle allocation, la Rémunération de fin de formation. Mais son montant est forfaitaire, 652 € par mois, en recul pour la grande majorité des demandeurs d’emploi en formation. Le gouvernement ne propose aucune amélioration pour ceux qui percevaient moins de 652 € : ils continueraient à toucher un montant égal à leur ancienne indemnisation.

 Cette nouvelle allocation introduirait aussi une iniquité entre les demandeurs d’emploi, selon la formation à laquelle ils s’inscrivent. Celles agréées par l’Etat ou les régions, par exemple, donneraient des droits supérieurs aux autres. C’est une réelle contre-incitation à la formation des chômeurs.

 La CFDT juge cette proposition inacceptable ! Elle l’a dit ce jeudi 24 mars au conseil d’administration de Pôle Emploi. La délibération a été repoussée au 11 avril.

 

Le chômage ne diminue pas et les perspectives d’emploi à moyen terme nécessitent la qualification et la reconversion de nombreux salariés et chômeurs. La CFDT estime qu’une mise à plat des multiples dispositifs est urgente pour rendre la formation des demandeurs d’emploi plus efficace. Le gouvernement a jusqu’au 11 avril pour y réfléchir.