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1936 et la Résistance à la Charte du Travail

Publié le 08/01/2013
Deux épreuves qui consolident le syndicalisme

L’explosion des effectifs lors du Front populaire ne doit pas faire oublier les tentatives de retour au monopole syndical cégétiste dans certains secteurs comme le Valenciennois et le bassin minier surtout où Joseph Sauty s’illustre avec les mineurs de Marles. La synergie des forces sociales chrétiennes se manifeste de manière éclatante, avec le soutien appuyé de la hiérarchie catholique, aux fêtes du cinquantenaire du SECI lors du congrès de l’Union Régionale à Lille en 1937, à la fête du mouvement ouvrier chrétien de Béthune en mai 1939.

Durant la guerre, avec le soutien de Georges Torcq, Jules Catoire en plein accord avec Louis Delaby prend clairement position contre la Charte du Travail. Ses diverses responsabilités dans la CFTC clandestine, dans le comité d’études économiques avec les chefs cégétistes expliquent que Gaston Tessier lui annonce, le 13 octobre 1944, qu’il est désigné pour être l’un des quatre représentants au titre de la CFTC à l’Assemblée consultative provisoire avec Maurice Guérin, André Paillieux et Marcel Poimboeuf.

Le Front populaire a renforcé l’adhésion ouvrière à l’UR CFTC, la Résistance conforte les dirigeants nordistes dans leur désir d’indépendance vis-à-vis de la hiérarchie catholique. La réponse au double défi de l’emprise cégétiste et du syndicat unique voulu par le régime de Vichy se résume en une conviction : « la défense de la liberté et du pluralisme syndical »